12 avril – 2 juin 2013
Henri-Georges Adam (1904-1967) rêve de devenir champion de motocyclisme. À défaut d’être un grand sportif, ce proche de Picasso et des surréalistes est devenu un artiste non figuratif, polymorphe jetant le pont entre la gravure, la sculpture et la tapisserie. Avec la même ténacité.
Suivant Le Corbusier dans sa volonté d’intégrer l’art dans le milieu public, il est le pionnier de la sculpture architecturale. Il est remarqué pour avoir innové le « fil à fil » dans la tapisserie inventé pour ne plus avoir recours aux fils teints. Ses burins monumentaux, Dalles, Sable et Eau, La Terre, Les Mois, entre autres, ont fait sa renommée.
L’écho rencontré par son œuvre le place parmi les grands créateurs avant-gardistes de l’après-guerre : Brancusi, Arp, Calder, Giacometti… Dans les années 50, animé par un dynamisme « sportif », il enseigne le dessin à Antony (un collège rue des Rabats porte actuellement son nom) puis la gravure et la sculpture monumentale à l’École Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris.
En pleine veine créatrice, Henri-Georges Adam connaît un sort malheureux, emporté trop tôt par une crise cardiaque. Il reste aujourd’hui méconnu.
Un important prêt de la galerie parisienne Gimpel & Müller permet de revoir le travail d’Henri-Georges Adam sculpteur amoureux des grands volumes, beau graveur et peintre cartonnier créatif. À travers une soixantaine d’œuvres, des dessins, des encres, des cartons peints, des gravures grand format, des sculptures et maquettes d’œuvres monumentales, se résume le cheminement de cet artiste majeur du XXème siècle injustement oublié.