10 mai – 21 juillet 2002
Avec Gérard Bignolais, Nicole Crestou et Gaëlle Welssberg
Représenter l’homme, thème éternel et vieille ambition de la sculpture !
À chaque époque, les artistes l’ont traité, chacun avec sa technique et son style. Des portails romans à Giacometti, l’histoire de l’art est ainsi jalonnée d’œuvres exemplaires d’une grande virtuosité.
Plutôt que de rejeter cette tradition humaniste de la sculpture, Gérard Bignolais, Nicole Crestou et Gaëlle Weissberg ont choisi de l’intégrer dans leur démarche ; sans que leurs réalisations perdent pour autant de leur actualité. La pratique d’une certaine forme de réalisme leur permet de s’échapper de l’étiquette académique.
La terre (crue ou cuite) offre des ressources propices à leur questionnement sur le corps, sa vulnérabilité, son histoire.
La taille des œuvres, grandeur nature (obtenue par prise d’empreinte corporelle, processus occasionnel chez Nicole Crestou mais fondamental dans l’acte créatif de Gérard Bignolais) et grand format (par la pratique traditionnelle du modelage) demande certes une incontestable habileté technique mais traduit surtout une autre conception de la figuration humaine.
Le corps humain est, par définition, le lieu d’inscription de toutes les expériences et de tous les rapports de l’être avec le monde extérieur. Il devient, par conséquent, le « miroir des pulsions intérieures de l’être » pour Gérard Bignolais, lieu privilégié pour Nicole Crestou dans sa quête de la douleur et de la désespérance et pour Gaëlle Weissberg, le support idéal d’une recherche spirituelle, l’espoir d’une immortalité dans l’au-delà.
Pour ces créateurs, l’art n’a de sens que s’il est un témoignage sur la vie et ses paradoxes. Ils ont pour seule aspiration : créer une œuvre à la mesure des sentiments humains.
L’exposition est une invitation à venir découvrir ces différentes lectures.