Au fil de l’art

13 avril > 3 juin 2018

Avec Lili Bel, Evelyne Alice Bridier, Anne-Valérie Dupond, Marjolaine Salvador-Morel et Françoise Tellier-Loumagne

Quel regard aujourd’hui pouvons-nous porter sur le textile comme matériau dans la production des arts plastiques ? Il nous suffit juste de survoler l’histoire de notre civilisation pour comprendre que la créativité textile, même si elle n’est pas forcément artistique, va de pair avec notre évolution. Le textile est l’un des acteurs incontournables qui résiste au Temps.

Depuis un certain nombre d’années, le textile regroupe un ensemble de matières issues du végétal comme le lin et de l’animal avec, entre autres, la laine de mouton dont la plus ancienne se trouve être le feutre, la seule matière naturelle non tissée. Au XXe siècle avec les recherches sur les matériaux de synthèse, le tissu moderne devient ″textile innovant″ et sert divers secteurs industriels.

Le textile est présent dans l’expression et l’artistique et s’il perdure, hors des phénomènes de mode, ce n’est que grâce à sa diversité créative et à son non conformisme. Si le geste est incontournable, il ne peut être dissocié de la matière utilisée, de la forme établie et de la pensée élaborée.

La Maison des Arts d’Antony présente une réflexion artistique autour de cinq artistes que sont Lili Bel, Evelyne Alice Bridier, Anne-Valérie Dupond, Marjolaine Salvador-Morel et Françoise Tellier-Loumagne, aux propositions singulières et différentes. Cinq artistes de la matière textile qui, par leurs choix, devient sculpture, dessin, tableau et installation, élaborés dans diverses techniques et interprétations originales avec des gestes issus de la dentelle, de la couture, de la maille ou d’ingénieux bricolages. Si le fil est l’acteur fédérateur de leurs réflexions, c’est parce qu’il est par nature proche de nous et qu’il est source constante d’inspiration et d’innovation.

Yves Sabourin*

*Direction générale de la création artistique au Ministère de la Culture  et Commissaire et directeur artistique indépendant

Ressources

Françoise Tellier Loumagne, "Coquelicots" (détail), 2016

La Parole À…

Pour cette exposition, la parole a été donnée aux élèves de CM1 de Mme Guyot-Sionnest de l’école élémentaire Paul-Bert.

Les participants ont réalisé une installation collective reprenant les techniques et thématiques des artistes de l’exposition. 

Cadres de vies

13 juin > 22 juillet 2018

Avec le club photo d’Antony

À l’invitation de la Maison des Arts, le club photo d’Antony (CCPSA), s’expose sur le thème du « Cadre de vie ».

Cette exposition rassemble plus de 200 photos réunies en une quarantaine de variations (sur le thème du cadre de vie), réalisées par une trentaine de photographes membres du club photo d’Antony.

Chacun propose ses images, réalisées en fonction de son ressenti, exprimant ainsi une vision très personnelle ; aucune monotonie, aucune lassitude pour le visiteur. Cela nous incite donc à parler non pas du Cadre de Vie mais de « Cadres de Vies ».

À une approche urbanistique ou architecturale répond une approche plus intimiste, intérieure, imaginaire voire onirique. À une vision optimiste, joyeuse répond une vision nostalgique, inquiète ou pessimiste. À un environnement oppressant répond un environnement bucolique. Les variations sont nombreuses, jamais ennuyeuses.

À l’occasion de ses soixante années d’existence, le club est allé rechercher dans ses archives des photos des deux premières éditions de la Foire aux Fromages et aux Vins, représentation festive du cadre de vie à Antony en 1987 et 1988. Présentées sous la forme d’un diaporama, ces photos sont un hommage appuyé à ses anciens membres.

La quasi-totalité des photos a été imprimée dans les locaux du club, témoignant ainsi de la qualité des tirages réalisés au sein du club. Si les photos exposées sont majoritairement numériques, sont également présentées des photos et des tirages argentiques, ainsi que des tirages réalisés selon des procédés anciens (cyanotype et van Dyke).

L’exposition offre la possibilité au visiteur de découvrir ces « Cadres de Vies » du plus convenu au plus inattendu et, peut-être, d’y retrouver une part de son quotidien, de son cadre de vie, de ses rêves.

Projet CADRE DE VIE
Edith Jourdan, "La Ville Piège", 2018

Matières à faire de l’esprit

12 septembre > 28 octobre 2018

Avec le collectif Présences Magiques : Joanna Schecroun, Rémi Hostekind et Luc Arrignon

Pour cette huitième édition de la manifestation Artistes à découvrir inaugurant sa saison 2018-2019, la Maison des Arts vous propose de partir sur les chemins d’une initiation tant artistique que magique, guidée par le collectif Présences Magiques.

Au cœur de la démarche du collectif Présences Magiques se trouve la fascination pour la culture africaine Vodoun du Bénin, ancêtre méconnu du Vaudou des Caraïbes et des Amériques. Luc Arrignon, peintre-calligraphe, Rémi Hostekind, photographe et Joanna Schecroun, sculpteure, explorent et s’inspirent des rituels Vodoun afin de tracer de nouvelles voies d’émotion artistique. Leur démarche n’est pas une addition des pratiques artistiques de chacun mais plutôt un travail commun à six mains, leurs œuvres se renforçant les unes les autres.

ʺNous avons commencé notre belle histoire. Nous partons à trois sur des chemins très anciens.

Nous allons en contrée oubliée, dont nos ancêtres sont pourtant venus il y a tellement longtemps. Avant le temps de l’histoire.

C’est ainsi que tout a commencé :

Rémi, le premier, en voyageur infatigable, a initié un passage secret au Bénin, où il a assisté à un rite vodoun. Il en est revenu sonné, rapportant une multitude de miroirs magiques.

– Puis Joanna a été fascinée par les regards reçus au travers de ces fenêtres, au point de façonner l’argile à l’image de personnes de cet autre monde.

– Rémi et Joanna ont invité le troisième, Luc à oser fixer les miroirs et se risquer au face-à-face des regards. La magie l’a sidéré, le conduisant impérieusement à donner vie à de nouveaux Egun-gun.

Nous voici par monts et par vaux sur les sentiers de la magie Vodoun. Ils sont multiples et traversants. Renversants. Nous entrons en mystère, sans carte ni boussole, munis de nos seules intuitions, d’âme à âme. Nous sommes résolument naïfs mais rusés, fragiles mais puissants, agités mais calmes. Nous apprenons. Nous voulons lire les signes. Les nôtres, les vôtres… à l’aide des leurs. Nous voulons écouter chanter les arcanes, en composer de nouveaux. Nous voulons vous montrer du doigt.

Que ça vous touche le front. Au cœur.ʺ

Luc Arrignon, "Serpent Brousse", 2016
Rémi Hostekind, "Jeune rouquin ", 2011
Passe par la_0077
Joanna Shekroun, "Passe par là", 2017

Le « Radeau » de Géricault 1818-2018

14 novembre > 6 janvier 2018

Avec Jean-Michel Charpentier, Clarisse Griffon du Bellay, Lionel Guibout et Gérard Rancinan

En juillet 1816, au large des côtes de la Mauritanie, s’échoue la frégate Méduse. Par manque de place dans les chaloupes de sauvetage, une partie des passagers prend place sur un radeau de fortune. Possiblement abandonnés à leur triste sort par le reste de l’équipage, les naufragés du radeau dérivent pendant treize jours avant d’être sauvés par le brick l’Argus. Seuls dix hommes survivront à ce cauchemar…

Ce qui aurait pu ne rester qu’un tragique fait divers est devenu célèbre grâce à une œuvre d’art : Le Radeau de la Méduse, peint par Théodore Géricault (1791-1824), le père du Romantisme. Dès sa présentation au Salon de 1819, le tableau rencontre un vif succès et inspire de nombreux artistes.

L’influence de ce tableau dans l’histoire de l’art ne se dément pas jusqu’à nos jours. Aussi, pour rendre hommage à ce chef d’œuvre dont nous célébrons aujourd’hui le bicentenaire, la Maison des Arts d’Antony convie quatre artistes contemporains ayant abordé au cours de leur carrière cet épisode historique et le Radeau de Géricault : la sculptrice sur bois Clarisse Griffon du Bellay, les peintres Jean-Michel Charpentier et Lionel Guibout, ainsi que le photographe Gérard Rancinan. Pour des raisons propres à chacun et dans des techniques variées, ces artistes apportent une relecture originale et moderne de l’œuvre de Géricault, souvent teintée de la triste actualité de notre société.

Ressources

Gérard Rancinan, "Le radeau des illusions", 2008 © Gérard Rancinan © Adagp, Paris 2018

La Parole À…

Pour cette exposition, la parole a été donnée au Centre d’hébergement d’urgence des migrants de l’association Aurore.

Les participants ont réalisé des sculptures sur le thème du Radeau de la Méduse, à la manière des artistes de l’exposition. 

Rêves aborigènes & insulaires d’Australie

13 février > 31 mars 2019

Art plurimillénaire, les arts aborigènes et insulaires australiens sont la plus ancienne manifestation artistique continue de l’Homme, qui perdure de nos jours, sans cesse réactualisé. Peinture, sculpture et gravure sont partie prenante de la vie spirituelle des Aborigènes et Insulaires. La peinture se fit d’abord dans des grottes, sur le sable ou sur les corps. À partir des années 1970, les Aborigènes se mirent à peindre sur de la toile afin de faire connaître leur art et d’y coucher leurs « rêves », ces récits mythiques dont seule une petite partie ne peut être dévoilée aux non-initiés et ne cessent de séduire le public.

Grâce au concours de la galerie Arts d’Australie – Stéphane Jacob et à l’Ambassade d’Australie à Paris, nous découvrons aujourd’hui à Antony un magnifique panorama de cet art riche en couleurs et en vibrations.

Ressources

Long Jack Phillipus Tjakamarra, "Histoire d’Opossum à Nyamuranya", 1975 © Long Jack Phillipus Tjakamarra

La Parole À…

Pour cette exposition, la parole aux enfants de 6 à 17 ans de l’Association Pierre-Kohlmann d’Antony. 

Les participants ont réalisé des installations, sculptures et peintures sur papier et sur tissu, à la manière des œuvres aborigènes présentées dans l’exposition.  

Dans les coulisses des musées : l’agence photographique de la RMN-GP

17 avril > 8 juin 2019

La Maison des Arts souhaite évoquer ce qui se passe dans les coulisses des musées et propose d’aborder une partie de ce que le public ne peut d’ordinaire jamais voir. Elle présente ainsi le travail des acteurs de l’ombre que sont les photographes professionnels de l’Agence photographique de la RMN-GP* chargés de photographier les œuvres des musées nationaux, une mission méconnue qui existe depuis la fin du XIXe siècle.

La reproduction photographique des œuvres a plusieurs finalités : illustrer des catalogues d’exposition, des livres d’art, des affiches, documenter les œuvres en vue d’assurer leur conservation, reproduire des œuvres perdues, etc.

Les photographes travaillent à l’abri des regards, entourés de leurs homologues du laboratoire chargés de réaliser les tirages des photographies et de restaurer les tirages anciens, ainsi que du nouveau pôle 3D. Dans ce métier les individualités doivent s’effacer : il s’agit de travaux de commande devant répondre à un cahier des charges spécifique. Malgré tout, derrière cette uniformité (couleur du fond, style de lumière, etc.), les photographes peuvent imprimer leur « patte ».

Cette exposition vise à aiguiser la curiosité des visiteurs et à les inciter à regarder les musées autrement, non plus comme des temples réservés à une élite, mais comme une fourmilière de métiers et un réservoir inépuisable d’œuvres et d’objets de toutes sortes.

*Réunion des Musées Nationaux-Grand Palais

Ressources

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La Parole À…

Pour cette exposition, la parole a été donnée aux résidents des maisons de retraite de la ville. 

Les participants ont réalisé des photographies à la manière de l’agence photographique de la RMN-GP pour nous faire découvrir les coulisses de leur lieu de vie.

Couleurs & matières d’Ukraine

19 juin > 28 juillet 2019

Avec Natalia Kruchkevych, Olga Novokhatska, Misha Sydorenko et Anne Yeremiyew

Pour clôturer sa saison 2018-2019, la Maison des Arts donne Carte Blanche à l’artiste locale Anne Yeremiyew et vous propose une exposition de peintures ayant principalement pour thème la nature. Les quatre peintres présentés sont ukrainiens ou d’origine ukrainienne : Natalia Kruchkevych, Misha Sydorenko et Olga Novokhatska sont ukrainiens et ont choisi de s’établir à Paris pour leur travail artistique, Anne Yeremiyew est antonienne d’origine ukrainienne et s’inspire en partie de l’histoire de l’Ukraine dans ses œuvres.

Tous ont en commun un amour indéniable de la couleur et de la matière. Leur manière de les traiter diffère cependant, soit dans la touche (Natalia Kruchkevych), la recherche des harmonies colorées (Misha Sydorenko), par des empâtements (Olga Novokhatska), soit dans la variété des techniques employées (Anne Yeremiyew).

Olga Novokhatska, "Arbres roses", 2018
Anne Yeremiyew, "Renouveau", Série ʺUkraineʺ, 2014
Natalia Kruchkevych, "Eau verte", 2017
Friday message. Oil on linen. 80x55 cm
Misha Sydorenko, "Message du vendredi", 2017

La Parole À…

Pour cette exposition, la parole a été donnée à l’Accueil de Jour de la résidence Jacques-Josquin de Fresnes.

À la manière des artistes de l’exposition, les participants ont réalisé des œuvres en peinture, argile, pâtes Fimo®, tissus, cotons, stickers, sequins, etc. 

Olomouc : 30 ans d’amitié franco-tchèque

18 septembre > 10 novembre 2019

Avec Pavel Hogel, Ladislav Jalůvka, Antonín Nesvadba et Zdeněk Vacek

Pour célébrer le trentième anniversaire du jumelage réussi entre Antony et Olomouc (République tchèque), la Maison des Arts a convié quatre artistes originaires de celle que l’on surnomme la ″Petite Prague″. Les œuvres de Pavel Hogel, Ladislav Jalůvka, Antonín Nesvadba et Zdeněk Vacek témoignent de la richesse et de la variété de la scène artistique locale, au travers de techniques picturales et de thématiques personnelles.

Pavel Hogel pratique la peinture à la cire selon une technique ancestrale, mise au service de formes abstraites et symboliques. Ses œuvres présentent des tonalités franches et jouent sur les textures.

Ladislav Jalůvka représente, entre abstraction et figuration, la ville d’Olomouc et notamment la cathédrale. Il utilise des harmonies colorées pour traduire tantôt le dynamisme, tantôt la douceur de la vie. 

Antonín Nesvadba évoque dans des toiles empreintes de sérénité la complémentarité de la ville et de la nature et, ainsi, le temps qui passe.

Zdeněk Vacek évoque de manière figurative le cirque, la corrida, la littérature, etc. dans un style monumental et synthétique inspiré par de grands artistes, notamment Pablo Picasso, Paul Klee, Salvador Dalí, Jean-Auguste-Dominique Ingres.

Au niveau inférieur, il est possible de partir à la découverte d’Olomouc à travers une série de photographies et de vidéos montrant des vues générales de la ville et des monuments emblématiques.

Ressources

Ladislav Jalůvka, "La ville d’Olomouc", 2012

Trace du végétal

27 novembre 2019 > 26 janvier 2020

Avec Marinette Cueco, Marie Denis, Marie-Noëlle Fontan et Duy Anh Nhan Duc

À l’heure où la question environnementale est au cœur des préoccupations des Français, la Ville d’Antony prend part à ces réflexions du point de vue artistique. Les artistes ont toujours observé la nature et s’en sont inspiré. Depuis l’émergence du land art, ils n’ont cessé d’insérer leurs œuvres dans la nature et d’intégrer des matériaux naturels dans leurs réalisations. Au-delà de son potentiel formel évident, ils nous invitent ainsi à regarder autrement une nature que l’on a perdu l’habitude de voir.

La Maison des Arts présente le travail de quatre artistes contemporains témoignant de ces recherches tant plastiques que sociétales. Marinette Cueco, pionnière de l’art végétal, présente des pièces majeures créées à partir de végétaux, revisitant notamment la tradition des herbiers botaniques. Dans son sillage, de nombreux artistes ont développé des propositions artistiques originales. Marie Denis propose un cabinet de curiosités végétales en écho à ses prédilections. Marie-Noëlle Fontan mêle habilement art textile et art végétal en présentant des tissages de végétaux glanés dans la nature. Enfin, Duy Anh Nhan Duc se sert plus particulièrement des pissenlits pour développer un univers poétique et onirique.

Ressources

La Parole À…

Pour cette exposition, la parole a été donnée aux classes d’anglais de seconde du Lycée Descartes d’Antony

Dans le cadre du Projet Vert « Origines – Perspectives d’avenir », les participants ont réalisé des installations, peintures et dessins inspirés des œuvres de Marinette Cueco, Marie Denis, Marie-Noëlle Fontan et Duy Anh Nhan Duc.

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Duy Anh Nhan Duc, "Constellation", 2018 © Enzo Orlando

Contes photographiques

18 mars > 17 mai 2020

Avec Nicolas Henry et Michel Lagarde

Il existe aujourd’hui dans la photographie française une réelle inclination pour la création d’œuvres narratives, présentant des affinités plus ou moins directes avec les mondes de la littérature, du théâtre et du cinéma. Ces photographies emportent le spectateur dans des histoires plus ou moins imaginaires et particulièrement détaillées. On appelle parfois cette tendance photographique le storytelling, du terme anglais signifiant « narration » ou « conte ».

Les univers photographiques de Nicolas Henry et de Michel Lagarde, présentés aujourd’hui à la Maison des Arts, participent pleinement de ce mouvement artistique contemporain. Tous deux créent des micro-fictions qui happent complètement le spectateur dans des récits condensés en une seule image percutante, rivalisant avec la grande peinture.

Les contes photographiques de Nicolas Henry comme ceux de Michel Lagarde illustrent ainsi à merveille la fameuse phrase imaginée par William Shakespeare dans la dernière scène de l’acte II de la pièce Comme il vous plaira (1599) : « Le monde entier est un théâtre et, tous, hommes et femmes, n’en sont que les acteurs (…) ».

Ressources

Nicolas Henry, "Un bus pour aller à l’école, village d’Oromo, Éthiopie", 2013, tirage numérique © Nicolas Henry

La Parole À…

Pour cette exposition, la parole a été donnée à l’Association antonienne des Femmes Relais, œuvrant à l’insertion des femmes dans la société. 

À la manière de Nicolas Henri et Michel Lagarde, chaque participante a réalisé des photographies mêlant réalité et fiction, partageant ainsi une partie de son histoire personnelle.