5 février > 13 avril 2003
Avec Léonard Bordes, Georges Bradberry, Eugène Clary, Marcel Couchaux, Joseph Delattre, Pierre Dumont, Julien Féron, Charles Fréchon, Narcisse Guilbert, Narcisse Hénocque, Pierre Hodé, Albert Lebourg, Georges Le Meilleur, Pierre Le Trividic, Maurice Louvrier, Georges Manzana Pissarro, Robert-Antoine Pinchon, René Sautin, Léon Suzanne, Raymond Thibésart
L’impressionnisme, en mettant l’accent sur l’analyse optique et l’émotion ressentie, affirme la conception d’une peinture sans autre signification que l’art de peindre. Fondée sur le visible et non l’idéal, l’esthétique impressionniste, en s’appuyant sur la notion de liberté héritée du Romantisme, ouvre les voies d’une évolution radicale et marque la rupture de l’art moderne avec l’académisme. L’ère impressionniste est ainsi toute à la ferveur des jeunes peintres séduits par la liberté d’expression et d’invention.
L’exposition réunit dix-neuf peintres de l’École normande. Ils représentent deux générations (panorama restrictif, certes) d’artistes qui fraternisent, se regroupent pour un même objectif : dépasser toute forme académique qui étouffe spontanéité et initiative, prendre la vallée de la Seine comme source de leurs investigations.
Ainsi, à l’instar de leurs contemporains Monet, Degas, Renoir, Pissaro et Sisley, les aînés Lebourg, Delattre, Fréchon ou encore Clary s’orientent vers une peinture soumise aux jeux variés des couleurs et des lumières. Tandis que les artistes de la génération suivante, en prenant appui sur des expériences précédentes, s’ouvrent à d’autres modernités picturales orientées plus vers une méditation intellectuelle et une organisation rationnelle de la nature. On évoque ici, le post-impressionniste Bradberry, les fauvistes Pinchon, Dumont, Sautin ou encore le cubiste Hodé.
La quarantaine d’œuvres présentées ici permet d’apprécier cette grande diversité.