La tapisserie de lice : adresse des mains, justesse de l’œil

23 octobre 1998 > 14 février 1999

Avec Alain Aghaïan, Michel Tourlière, Jean Lurçat, Michel Gromaire, Marc Saint-Saëns, Jean Picart Le Doux, Robert Wogensky, Pierrette Bloch, Élsabeth Garouste, Mattia Bonetti, Dom Robert, Henri-Georges Adam, Etienne Hadju

La Maison des Arts perpétue son action de mise en valeur des métiers d’art entamée depuis maintenant trois ans, avec la présentation de l’art de la tapisserie de lice.

Soucieuse de faire redécouvrir au public les points forts de l’histoire de cet art textile : la période classique (XVIIème siècle) qui fait suite à celle dîte des « verdures » et surtout sa renaissance au début de notre siècle avec des artistes comme Lurçat, Gromaire, Tourlière, Picart-le-Doux …, la Maison des Arts fait appel aux prêts des institutions les plus prestigieuses dans ce domaine : le Mobilier national (pour les manufactures des Gobelins et de Beauvais) et le Musée Départemental d’Aubusson.

Autour d’une vingtaine de pièces, la présentation met en valeur, par l’agencement de deux espaces spécifiques, l’originalité de la tapisserie de lice : la relation essentielle du peintre-cartonnier et du licier, véritable dialogue autour d’une œuvre en devenir.

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Dessins

16 avril > 25 juillet 1999

Avec Pat Andrea, Jean-Marie Calmettes, Claude Clero, Philippe Garel, Joël Kermarrec, François Mezzapelle, Ernest Pignon-Ernest, Antonio Seguí, Hervé Télémaque, Vladimir Velickovic.

Ils ont pour point commun la prise de conscience d’un dessin comme moyen d’expression majeur qui possède en soi signification et valeur esthétique. Préoccupation permanente dans la démarche créatrice des plasticiens, le dessin reste méconnu du public ; ce mode d’expression semble voué à ne pas quitter l’atelier, à n’être pas exposé à la vue de tous.

Le but recherché de cette exposition n’est point l’éloge de toute virtuosité technique ni la mise en valeur des tendances du dessin contemporain mais de souligner, par un choix diversifié de styles et d’intentionnalités, qu’il est d’abord la synthèse immédiate de la perception dans la forme, façonnée par l’imaginaire poétique de chaque artiste et par certains arrangements graphiques inventifs. En cela, le dessin peut susciter émotions et attentions nouvelles.

Travail préparatoire, méditation graphique d’une œuvre en devenir ou finalité de l’expression plastique d’un moment, le dessin est loin d’être un art mineur. Multiple dans ses techniques (crayon, mine de plomb, fusain, pierre noire, encre…), dépouillé de tout artifice, il est un art complet combinant vision, acte de la main et imaginaire.

Aux côtés des œuvres des dix artistes invités, l’exposition réunit un ensemble exceptionnel, issu de collections particulières, de dessins de Tal Coat, Gruber, Friesz datant des années 30-40.

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1e Biennale d’Antony

17 septembre > 3 octobre 1999

Avec Jean-Sébastien Agud, Gérard Bignolais, Anna Codaccioni, Aurélie Malbec, Piko-Cauwel, Pascal Roiné, Iris Varagas

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Sculptures

15 octobre 1999 > 2 janvier 2000

Avec Thibaud Guilet et Bernard Mélois

Une vingtaine de sculptures, en tôle émaillée et carton dit « d’emballage » seront présentées à la Maison des Arts du 15 octobre 1999 au 2 janvier 2000.

Leurs créateurs réunis pour cette occasion, Bernard Mélois (né en 1939) et Thibaud Guilet (né en 1956) partagent un même credo : manipuler des matériaux simples, dérisoires ou récupérés pour le plaisir d’expérimenter des formes nouvelles malgré contraintes et limites.

Comme César, Tinguely et d’autres, Mélois et Guilet poursuivent la voie ouverte par Picasso et Schwitters. Ils n’ont pas de « préjugés de la matière » pour reprendre la formule d’André Breton, ils le font par nécessité, par goût du jeu. Le contact de la matière offre à l’esprit créateur de multiples possibilités d’inventions – « On doit  pouvoir créer sans moyens et créer sa propre forme de beauté » selon Mélois -.

Ainsi, la tôle émaillée – récupérée de vieux pots de chambre, casseroles émaillées…- comble Mélois par l’apport de la couleur à l’état naturel et l’élaboration d’une technique personnelle ; tandis que le carton par ses ressources multiples permet une grande liberté à l’écriture plastique de Guilet.

Dans un jeu étonnant de formes et de matières, ces sculptures ainsi transformées, sublimées par le geste créateur, révèlent l’univers de ces deux artistes : rêverie et poésie de Guilet, ironie et légèreté de Mélois.

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Willy Ronis : sur le fil du hasard, rétrospective

14 janvier > 27 février 2000

De sa fonction première qui est la « reproduction exacte », la photographie est devenue un champ de créations autonomes atteignant un stade de pratiques et de styles divers.

Bien plus qu’une technique, elle est aussi un instrument au service de l’information, du souvenir, de la fabrication d’images, de l’illustration, « dynamisé » par un regard individuel.

En ce qui concerne Willy Ronis (né en 1910), c’est selon ses propres termes, un regard, une sensibilité « toujours en ordre de marche » et une éthique « lisibilité et respect des autres ».

« Sur le fil du hasard » n’est pas seulement une rétrospective de l’œuvre de Willy Ronis ; c’est une promenade tout au long de ce XXème siècle finissant : évènements petits et grands, petites histoires simples et anodines attrapées au vol par le hasard objectif.

C’est aussi une invitation à travers ces 68 clichés à (re)découvrir le travail photographique de Ronis : une organisation graphique de l’image associant humanisme et picturalité, visuel et musical.

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Mosaïques

7 avril > 23 juillet 2000

Avec Cécile Bouvarel, Nathalie Carsalade d’Ornano, Giovanna Galli, Riccardo Licata, Verdiano Marzi, Michèle Massiou, Pascale Pigeon et Fabrice Vannier

Moyen d’expression pourtant contraignant et fastidieux, la mosaïque a toujours su attirer l’attention des artistes-peintres. Certains même l’ont choisi pour en faire leur technique de prédilection. Tel est le cas de Bouvarel, Carsalade d’Ornano, Galli, Licata, Marzi, Massiou, Pigeon et Vannier réunis pour cette exposition.

Pour expliquer cet enthousiasme, ces mosaïstes créateurs s’accordent à reconnaître que l’attrait de cette forme d’art commence par le plaisir des matériaux. Leur recherche et leur trouvaille sont le point de départ de l’œuvre, leur façonnage et leur appareillage contribuent à son expression finale.

Puisque la mosaïque « impose la touche uniforme, même séparée », la tâche de chacun consiste, selon sa sensibilité propre, à établir dialogues et affinités entre chaque matériau utilisé (pierres naturelles et pâtes de verre, pâtes de verre et céramique, pierres naturelles, céramiques et métal, céramiques et objets insolites,…), entre tesselles et liant, à trouver l’équilibre rythmé entre tesselles et interstices, à capter la lumière dans le réseau des arêtes vives, à la fixer dans la pierre…

Bref, à jeter sur le mur une composition harmonieuse et aisée qui ne doit pas faire sentir le laborieux travail. Par le jeu fantaisiste des tesselles, oublier l’angoisse de la toile blanche car selon Alain, « où la matière  collabore en résistant, ici se trouve l’inspiration ».    

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Toucher du bois

20 octobre 2000 > 7 janvier 2001

Avec Dall’Anese, Renonciat, Subirá-Puig, Vermeil et Zorko

Une trentaine de sculptures essentiellement en bois est présentée à la Maison des Arts. Des œuvres de cinq sculpteurs qui éprouvent pour le bois un certain attrait jusqu’à l’adopter comme matériau d’expression privilégié. Vermeil, Dall’Anese, Renonciat, Subirá-Puig, Zorko voient en ce matériau rustique une grande force expressive conforme à leur propre idéal. C’est à travers ses qualités plastiques qu’ils cherchent à exprimer leurs préoccupations esthétiques. Le bois est d’abord médium.

À partir d’un vocabulaire technique et formel personnel, ils développent ainsi leur vision des choses, entraînant le bois au-delà de ce qu’il est convenu d’en attendre : Subirá-Puig exprime le plein et le vide par la multiplication des volumes assemblés, Renonciat provoque « le toucher de l’oeil » (plus subtil que le toucher primal de la main, selon lui) en métamorphosant le bois, Zorko tente de recréer l’ordre de la nature par un jeu de formes horizontales et verticales, Dall’Anese livre ses réflexions sur la dualité, le temps, la mémoire en opposant le bois et le métal, Vermeil s’inspire de l’énergie brute du vieux bois récupéré pour créer des personnages inspirés à la fois par le répertoire mythologique et son imaginaire.

La prouesse est de ne pas laisser l’idée conceptuelle submergée par trop d’artifices, qui feraient de la sculpture une simple décoration.

Vermeil, Renonciat, Dall’Anese, Subirá-Puig et Zorko sont avant tout des sculpteurs du bois pour le plaisir de le sentir et de le toucher.

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Trompe-l’œil : l’œil trompé

19 janvier > 4 mars 2001

Avec Janine Delaporte, Paolo Intini, Nadine Le Prince, Daniel Solnon et Gérard Willemenot

La trentaine de toiles à la facture lisse, à l’impeccable dessin et à la précision de la touche colorée témoigne qu’un certain nombre de créateurs contemporains s’intéressent encore à un procédé artistique de « re-présentation », jadis en vogue : le trompe-l’œil.

Delaporte, Le Prince, Intini, Solnon et Willemenot s’accordent à représenter des objets d’une manière si naturaliste que le spectateur peut être un instant trompé sur le fait qu’il s’agit de l’objet ou de son image peinte.

Leurs créations réunies dans cette exposition permettent de redécouvrir l’iconographie et le répertoire du trompe-l’œil inchangés depuis le XVIème siècle. Optant pour la valeur stable et de tradition, ils trouvent dans ce procédé artistique des valeurs correspondant à leur éthique du métier pictural, à savoir virtuosité technique à prouver dans le rendu réaliste des matières et au goût du détail, une justesse d’observation de naturaliste. Mais la lecture de chaque peinture en trompe-l’œil nous révèle un « jeu d’esprit » par le biais des objets assemblés qui reflète personnalité et interrogation de chaque créateur.

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Fragments

4 mai > 22 juillet 2001

Avec Odon, Marcel Alocco et Max Charvolen

Les années soixante dix sont marquées par un esprit de révolte tendant à redéfinir la nature même de la création artistique. L’art ne se fixe plus pour tâche de divertir ; il se veut d’abord expérimental. Ainsi toute une génération de créateurs se trouve, par différents itinéraires, à redécouvrir la spécificité du langage plastique et à explorer toute possibilité d’expression.

C’est l’ouverture à de nouvelles attitudes qui refusent toute subjectivité au profit d’une certaine impersonnalité, de toute idée de style au profit d’innovations techniques souvent simples voire archaïques (pliage de Simon Hantaï, tressage de François Rouan, répétition mécanique d’une forme de Viallat,…). Cesser de faire académiquement de la peinture pour faire créativement la peinture, tel est le but poursuivi.

Marcel Alocco (un des piliers de l’École de Nice et fervent défenseur de Fluxus), Max Charvolen (émule de Support-Surface, cofondateur du Groupe 70) et dans un registre différent, Odon ont adopté ces nouvelles pratiques de la peinture. Privilégiant un vocabulaire immédiatement perceptible, ils ont choisi une démarche dans laquelle se rencontrent réflexion théorique et activité artisanale (déchirement, couture, détissage pour Alocco, moulage, arrachage pour Charvolen, découpage, tressage, torsion pour Odon) comme affirmation volontaire d’un geste constitutif de l’œuvre.

Mesurées, calculées mais sans austérité, ces œuvres révèlent une certaine poésie visuelle prouvant que « donner sens » à la peinture ne peut faire oublier la qualité du travail pictural.

À travers ces trois parcours, c’est l’invitation à redécouvrir cette mise en cause de la peinture de chevalet. L’invitation a pour seul but d’apporter une information approfondie sur un des mouvements avant-gardistes qui a marqué la scène artistique.

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2e Biennale d’Antony

14 septembre > 7 octobre 2001

Avec Edouard Manchuelle, Philippe Bertrand, Hélène Deborde, Aïoub Emdadian, Nicole Fellous, Fred Libert, Iris Schelchen et Laurent Thauvin

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